Etymologiquement, ce terme désigne le pratiquant, alors que l’action elle-même se nomme « cunnilinctus ». Ici le fervent se confond avec son culte. Mais de quelle action s’agit-il ? Dans un langage moins châtié, voire trivial, on parle de broute-minou. Il est possible alors que cette pratique se réfère à une posture philosophique, l’épicurisme qui tend vers l’hédonisme. En effet, si on évoque cette célèbre citation d’Horace :

« Carpe diem quam minimum credula postero », qu’on traduit communément par : « Cueille le jour présent sans te soucier du lendemain », « Carpe » est une déclinaison latine du verbe « brouter ». Il y a ici invitation claire au broutage.

Dans la même veine, Ronsard nous dit :

« Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie » (l’Eros de la vie). Si nous savons que les fleurs – et principalement la rose – sont des symboles du sexe féminin, il en faut recueillir délicatement la rosée, mais prestement, avant d’être plongé dans l’abyme myrteux.

Tout cela converge vers le sens d’une béatitude liée au culte du temple de Vénus, tant du pratiquant que de la vestale. Le cunnilingus symboliserait alors un hommage à la terre-mère et à la féminité, une reconnaissance de la matrice sacrée ou le désir de communier avec ce principe, hic et nunc.

Dans ce sens, un rêve qui met en scène un cunnilingus pratiqué sur la rêveuse symbolise une reconnaissance de sa propre féminité et surtout, le droit à la jouissance, le renoncement à l’attachement à la douleur. C’est encore plus vrai si c’est une femme qui le pratique ; c’est de l’auto amour, une acceptation de sa nature féminine.

Il y a encore peu de temps, les neurologues et sexologues patentés du tout prétendaient que cette pratique est une déviation de la pulsion sexuelle et une perversion. De bien mauvaises langues…

Adoration du temple de vénus, reconnaissance et absorption du principe féminin fluide, soif d’amour.

Partout, la rose est considérée comme la plus belle des fleurs. Plus que toutes les autres fleurs, la rose peut symboliser la femme, la femme sublimée. La rose est aussi le symbole de l’amour qui vient du coeur. Presque toujours, cet amour est chaste. La rose est symbole de virginité, de beauté et de béatitude de cet état. Cependant, une rose rouge est symbole de passion, celle du coeur, mais aussi de la chair.

Le dessin des pétales de la rose exprime une notion de centre où tout converge. Ce centre ouvre sur le sentiment divin. C’est la rose des cathédrales. Le jardin des roses est une représentation du jardin d’Eden, paradis de beauté et de senteurs.

Les épines sont les nécessaires protections de cette beauté fragile. En rêve, elles représentent les difficultés que nous éprouvons à exprimer notre amour, la peur de nous blesser. C’est une peur de la femme belle et inaccessible. Mais si ces épines blessent vraiment, c’est que nous avons été réellement blessés en amour. Si c’est au doigt, le rêve peut décrire une absence de désir liée à cette douleur.

Le parfum de la rose est lié à l’odeur de sainteté. Elle est donc autant fragile que sacrée.

Comme toutes les fleurs, et plus spécialement la rose, elle est le symbole du sexe féminin. « Cueillez dès aujourd’hui l’éros de la vie ».

Le dessin est d’abord une image, une forme stylisée que tente de nous montrer notre inconscient. La figure du dessin, si elle est visible, doit donc être observée dans son sens symbolique simplifié. Le plus souvent, si le rêve parle de dessins, ce sont nos desseins qui sont évoqués, ce qui se dessine dans notre esprit.

Voir Cadre, Portait, Tableau.

Nous pouvons voir des peintures encadrées dans nos rêves. Quelquefois, le thème du tableau n’est pas important. C’est plus la notion de cadre qui est ici symbolisée. Ce cadre représente alors le contexte, les limites d’une forme qui est ainsi encadrée. Le cadre est très important dans beaucoup de domaines. Il symbolise un aspect masculin nécessaire pour contenir un concept, mais, inversement, ce cadre peut être aussi parfois trop rigide. C’est le contexte du rêve qui orientera l’inclination de lecture.