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Entité – masse sombre

Le rêve est peuplé principalement de représentations concrètes, formes humaines ou animales, mais il peut être aussi le récipiendaire/réceptacle de toutes sortes de créatures qui vont des représentations stéréotypées de monstres comme les zombies, vampires, fantômes, loups garous, aux formes polymorphes ou innommables. Ainsi, certaines formes sombres sont surtout ressenties – avec effroi – plutôt que vues directement pendant le sommeil. Un phénomène récurrent est celui de formes sombres qui s’approchent du rêveur pendant qu’il dort, mais celui-ci se décrit comme étant plutôt conscient. Le rêveur est dans son lit, mais incapable de bouger pendant qu’une forme noire vient s’allonger près de lui ou le touche sans qu’il puisse s’y opposer. Parfois, il peut se voir, à distance, comme décorporé, témoin de lui même et de cette présence. Je choisis le terme d’entité pour décrire cette présence, puisqu’elle semble animée d’une volonté autonome et consciente, allant à l’encontre de celle de la rêveuse ou du rêveur.

Ce phénomène est décrit médicalement comme une paralysie du sommeil ou parasomnie. Il se produit principalement au moment d’entrée ou de sortie du sommeil, en état hypnagogique (endormissement) ou hypnopompique (réveil). Si l’observation des sujets montre une atonie musculaire normale pendant la période du sommeil paradoxal, celle-ci semble se prolonger alors que le rêveur se décrit comme étant réveillé, parfaitement conscient, le plus souvent.

Les sentiments vécus face à ses entités sont très mortifères et oppressants ; le sujet ne parvient pas échapper à cette présence qu’il ressent, entend ou appréhende, mais sans la voir parfaitement dans la plupart des cas. L’entité est vaporeuse, sombre, mais dense. Son contact est très sensible et terriblement anxiogène. La forme sombre peut s’allonger à côté de la personne, dans un contact intime, la toucher, la tirer par un membre à l’extérieur du lit et souvent, l’étouffer en se positionnant sur elle. Quelque rares fois, le rêveur peut se sentir aspirer par la forme, comme si l’entité drainait son énergie par les pieds ou la tête.

L’observation psychiatrique ou neurologique y voit des hallucinations hypnagogiques ou hypnopompiques sans donner plus d’explications sur l’origine de ce trouble très pénible.

Mon observation psychanalytique de ce phénomène sur le long terme y voit des déclencheurs psychologiques concrets liés à des souvenirs censurés. Il semblerait que ce soit une mémoire inconsciente d’évènements anciens qui se manifestent pendant le rêve. Ce sont des souvenirs d’enfance oppressants vécus sans pouvoir les comprendre ni s’y opposer. Ainsi, une jeune femme sujette à cette parasomnie ressentait parfois dans son sommeil une présence comme une ombre noire qui entrait dans sa chambre et venait se coucher contre elle jusqu’à l’étouffer. Elle voulait crier et se dégager, mais son corps était totalement paralysé ainsi que sa gorge. Le travail a fait remonter le souvenir de sa mère qui venait s’allonger contre elle quand elle était endormie, assez régulièrement, alors qu’elle s’était disputée avec son mari. Cette mère reportait toute son affection sur sa fille, de façon étouffante et malsaine. Un jeune homme souffrait des mêmes sensations et oppressions itératives, mais l’entité voulait plutôt le tirer de son lit. Il fut révélé ensuite que son père le harcelait de façon continuelle et obsessionnelle, toujours sur son dos. D’autres cas ont révélé des climats incestuels ou des abus sexuels sur les enfants, uniquement pendant la nuit, de façons répétitives. Le climat de terreur mortifère s’explique alors de façon évidente.

Le rêve de paralysie du sommeil décrit donc un état antérieur ou l’enfant était en état de sidération, dans l’incapacité ou l’interdit de se révolter ou de chasser l’intrus. Une censure est donc venue pour protéger l’enfant de la confrontation avec le comportement anormal et oppressant du ou des parents. Ces comportements déplacés des adultes pouvaient aussi être perçus pendant le sommeil de l’enfant, celui-ci continuant à dormir, mais ressentant la présence déplacée contre lui.

Si le rêveur pense être éveillé pendant le rêve, c’est parfois une illusion ; il revit simplement les mêmes sensations épouvantables qu’autrefois, mais transposées dans le rêve avec une censure visuelle empêchant de reconnaître la forme.

Les rêves de succubes et d’incubes, très largement décrits dans la littérature romantique gothique du XIXèmesiècle, peuvent être associés à ce phénomène de réminiscences négatives des ombres parentales (ou d’une personne proche). Le côté sexuel des ces entités s’explique alors plus facilement.

Il est possible que la rêveuse ou le rêveur ait accès dans son sommeil à des dimensions irrationnelles où il existe des entités négatives et vampiriques, mais avant d’ouvrir cette hypothèse surnaturelle, il est peut-être plus fructueux d’explorer la piste de la réminiscence traumatique. La dimension magique sera, évidemment, bien plus tentante que la remise en cause des figures parentales ou de leur système éducatif.

Oppression issue de l’enfance, imagos sombres d’adultes, souvenirs interdits et occultés, réminiscence traumatique.

 

Le rêve est peuplé principalement de représentations concrètes, formes humaines ou animales, mais il peut être aussi le récipiendaire/réceptacle de toutes sortes de créatures qui vont des représentations stéréotypées de monstres comme les zombies, vampires, fantômes, loups garous, aux formes polymorphes ou innommables. Ainsi, certaines formes sombres sont surtout ressenties – avec effroi – plutôt que vues directement pendant le sommeil. Un phénomène récurrent est celui de formes sombres qui s’approchent du rêveur pendant qu’il dort, mais celui-ci se décrit comme étant plutôt conscient. Le rêveur est dans son lit, mais incapable de bouger pendant qu’une forme noire vient s’allonger près de lui ou le touche sans qu’il puisse s’y opposer. Parfois, il peut se voir, à distance, comme décorporé, témoin de lui même et de cette présence. Je choisis le terme d’entité pour décrire cette présence, puisqu’elle semble animée d’une volonté autonome et consciente, allant à l’encontre de celle de la rêveuse ou du rêveur.

Ce phénomène est décrit médicalement comme une paralysie du sommeil ou parasomnie. Il se produit principalement au moment d’entrée ou de sortie du sommeil, en état hypnagogique (endormissement) ou hypnopompique (réveil). Si l’observation des sujets montre une atonie musculaire normale pendant la période du sommeil paradoxal, celle-ci semble se prolonger alors que le rêveur se décrit comme étant réveillé, parfaitement conscient, le plus souvent.

Les sentiments vécus face à ses entités sont très mortifères et oppressants ; le sujet ne parvient pas échapper à cette présence qu’il ressent, entend ou appréhende, mais sans la voir parfaitement dans la plupart des cas. L’entité est vaporeuse, sombre, mais dense. Son contact est très sensible et terriblement anxiogène. La forme sombre peut s’allonger à côté de la personne, dans un contact intime, la toucher, la tirer par un membre à l’extérieur du lit et souvent, l’étouffer en se positionnant sur elle. Quelque rares fois, le rêveur peut se sentir aspirer par la forme, comme si l’entité drainait son énergie par les pieds ou la tête.

L’observation psychiatrique ou neurologique y voit des hallucinations hypnagogiques ou hypnopompiques sans donner plus d’explications sur l’origine de ce trouble très pénible.

Mon observation psychanalytique de ce phénomène sur le long terme y voit des déclencheurs psychologiques concrets liés à des souvenirs censurés. Il semblerait que ce soit une mémoire inconsciente d’évènements anciens qui se manifestent pendant le rêve. Ce sont des souvenirs d’enfance oppressants vécus sans pouvoir les comprendre ni s’y opposer. Ainsi, une jeune femme sujette à cette parasomnie ressentait parfois dans son sommeil une présence comme une ombre noire qui entrait dans sa chambre et venait se coucher contre elle jusqu’à l’étouffer. Elle voulait crier et se dégager, mais son corps était totalement paralysé ainsi que sa gorge. Le travail a fait remonter le souvenir de sa mère qui venait s’allonger contre elle quand elle était endormie, assez régulièrement, alors qu’elle s’était disputée avec son mari. Cette mère reportait toute son affection sur sa fille, de façon étouffante et malsaine. Un jeune homme souffrait des mêmes sensations et oppressions itératives, mais l’entité voulait plutôt le tirer de son lit. Il fut révélé ensuite que son père le harcelait de façon continuelle et obsessionnelle, toujours sur son dos. D’autres cas ont révélé des climats incestuels ou des abus sexuels sur les enfants, uniquement pendant la nuit, de façons répétitives. Le climat de terreur mortifère s’explique alors de façon évidente.

Le rêve de paralysie du sommeil décrit donc un état antérieur ou l’enfant était en état de sidération, dans l’incapacité ou l’interdit de se révolter ou de chasser l’intrus. Une censure est donc venue pour protéger l’enfant de la confrontation avec le comportement anormal et oppressant du ou des parents. Ces comportements déplacés des adultes pouvaient aussi être perçus pendant le sommeil de l’enfant, celui-ci continuant à dormir, mais ressentant la présence déplacée contre lui.

Si le rêveur pense être éveillé pendant le rêve, c’est parfois une illusion ; il revit simplement les mêmes sensations épouvantables qu’autrefois, mais transposées dans le rêve avec une censure visuelle empêchant de reconnaître la forme.

Les rêves de succubes et d’incubes, très largement décrits dans la littérature romantique gothique du XIXèmesiècle, peuvent être associés à ce phénomène de réminiscences négatives des ombres parentales (ou d’une personne proche). Le côté sexuel des ces entités s’explique alors plus facilement.

Il est possible que la rêveuse ou le rêveur ait accès dans son sommeil à des dimensions irrationnelles où il existe des entités négatives et vampiriques, mais avant d’ouvrir cette hypothèse surnaturelle, il est peut-être plus fructueux d’explorer la piste de la réminiscence traumatique. La dimension magique sera, évidemment, bien plus tentante que la remise en cause des figures parentales ou de leur système éducatif.

Oppression issue de l’enfance, imagos sombres d’adultes, souvenirs interdits et occultés, réminiscence traumatique.

 

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