Si le perroquet est un gros volatile, il n’en a pas forcément le caractère sexuel comme le gros oiseau. Il se pourrait même que le ramage soit au-dessus du plumage, malgré ou à l’instar de son gros bec, c’est-à-dire que ceux qui en parlent le plus sont ceux qui le font le moins… Néanmoins, nous pouvons quand même en admirer autant le plumage que le ramage. En effet, cet oiseau ne manque pas d’attrait ni d’un don certain pour la conversation.
De façon universelle, le perroquet est connu pour sa faculté de parole, imitation de la voix humaine qu’il répète et caricature. Dans cette optique, il peut s’en dégager deux sens : le perroquet n’est qu’un vilain rapporteur ou alors, il prend l’apparence d’une autre personne dont il se fait la voix. Qui se dissimule alors sous le masque multicolore du perroquet ? De par sa nature à imiter ou caricaturer la parole et les inflexions des autres, le perroquet peut faire songer à un être qui prend les apparences d’une personne, mais qui souffre d’un manque de personnalité. En langage plus psychologique, quelqu’un qui serait dépersonnalisé. De par sa recherche d’écoute et la séduction de son plumage, on peut y voir aussi une forme narcissique. La pluralité de ses imitations évoque un aspect polymorphe. Si nous associons tous ces éléments, nous obtenons une définition du manipulateur, pervers narcissique ou plus encore, pervers polymorphe.
Reflet de nous-mêmes, personnage haut en couleur, manipulateur émotionnel, intelligent, certes, mais n’est-il qu’un simple imitateur ‘ N’en gardons que l’exotisme, la longévité, et la beauté.
Toujours dans l’ambivalence, dans la langue d’es oiseaux, le perroquet peut se décliner sur deux modes : le père OK ou le père roquet ; figure idéalisée ou méprisée ? Encore mieux, une invitation paradoxale au silence : le pet roquet ou la paix, roquet ! Ou dans son sens d’imitateur mécanique itératif : pair-hoquet.