Dans de nombreuses traditions archaïques, l’aspect nourricier de la chèvre prédomine ; c’est une des premières espèces domestiques prisée principalement pour son lait. Dans la mythologie grecque, c’est la chèvre Amalthée qui va nourrir de ses mamelles le dieu Zeus , soustrait à la voracité de son père, Cronos, par Rhéa, sa sœur et épouse après sa naissance.
Certains peuvent voir un V dans le dessin de ses cornes, représentation du sexe féminin et donc, par extension, de la mère. La chèvre est aussi symbole de robustesse et d’endurance. Si cet aspect positif peut prévaloir encore, ce symbole est ambigu et d’autres peuvent y voir une forme plus maligne. C’est la forme de la pupille, oblongue comme celle du chat ou du serpent, qui incite à cette perception.
Ainsi, le bouc est perçu de façon assez négative. Son odeur est très repoussante et l’imagerie qui représente le dieu Pan – parangon de Dame Nature – avec des jambes et des cornes de bouc ou de chèvre, les forces pulsionnelles, utilise aussi cette représentation pour le diable. Les cornes deviennent alors le symbole de la division duelle, ce mot étant étymologiquement à l’origine du mot diable. La représentation du diable sous forme caprine est due à un rejet par l’église chrétienne de toute forme de paganisme dont le dieu Pan et de la philosophie dionysiaque. Dionysos (ou Bacchus en romain) est souvent représenté en compagnie de Satyres, formes hybrides et Ithyphalliques pourvues de jambes et d’oreilles de bouc, et du dieu Pan, le protecteur des bergers.
Principe maternel primitif, robustesse, agilité, méfiance.